Trafic suspect d'avions tchadiens: mise au point des avocats

Au Tchad, la défense monte au créneau dans l'affaire du trafic suspect des immatriculations d'avions qui ont provoqué, début septembre, le limogeage du ministre de l'Aviation civile et la mise aux arrêts de plusieurs fonctionnaires du ministère de l'Aviation civile et d'un responsable d'une compagnie aérienne privée tchadienne. Samedi 4 novembre, les avocats de la compagnie aérienne ont tenu à préciser les faits.

Courant juillet dernier, l’ambassade des Etats-Unis alerte les autorités tchadiennes sur des risques de connexion entre une entreprise de transport aérien tchadienne et une entreprise iranienne liée à des groupes terroristes.

Quelques semaines plus tard, l’entreprise tchadienne Air Inter One est accusée d’avoir immatriculé deux avions, un cargo et un Airbus, qui se livrent à des activités illicites en Syrie et en Iran. Dans la foulée, la ministre de l’Aviation civile Haoua Ahmat Açyl Akhabach est limogée, plusieurs fonctionnaires et les directeurs d’Air Inter One sont interpellés.

Samedi 4 novembre, les avocats d’Air Inter One ont tenu à préciser deux choses, à savoir, tout d’abord que la compagnie ne dispose pas d’un Airbus dans sa flotte, contrairement à ce qui a été avancé. En revanche, elle affrète un cargo iliouchine, mais le contenu de ce qu’il transporte relève de la responsabilité de ceux qui le louent.

Pour toutes ces raisons, il ne sert à rien de maintenir en détention le patron d’Air Inter One Mathias Tsarsi, plaide maître Alain Kagonbe, l’un de ses avocats.

« Nos concitoyens qui ont été injustement arrêtés pour nécessité d’enquête, qu’on les libère immédiatement ! Il n’a pas de complices de terrorisme au Tchad ! Même le diable lui-même n’acceptera pas cette accusation », a-t-il déclaré.

Selon nos sources, il y a bel et bien eu trafic d’immatriculation au nom du Tchad, mais ce qu’on ne sait pas encore, c’est l’identité des bénéficiaires de ce faux que l’enquête en cours cherche à établir.

Partager :