Aucun bilan, pour le moment, n’a été établi, mais plusieurs civils ont été blessés et beaucoup ne peuvent se rendre à l'hôpital, comme l’explique, à RFI, Caroline Ducarme, chef de mission de MSF Espagne.
« A l’hôpital de Batangafo, nous n’avons reçu que quatre blessés. Nous savons que c’étaient des blessés qui ont eu la chance de pouvoir marcher jusqu’à l’hôpital. Il faut savoir que les blessés qui sont arrivés ont fait un détour assez conséquent pour pouvoir accéder à cet hôpital. On a bien sûr, du coup, beaucoup de craintes par rapport au reste de la population, [des habitants, NDLR] qui, eux, n’ont pas réussi à faire tout ce détour ou qui restent bloqués de l’autre côté de la rive où les confits sont encore en cours », précise Caroline Ducarme.
« Notre inquiétude, c’est forcément pour les nombreux civils. Nous avons eu effectivement beaucoup de rapports de villages brûlés, de populations qui ont dû fuir tout l’axe, qui n’ont pas accès aux soins et qui sont, en ce moment, dans des champs, loin de tout hôpital et de toute structure sanitaire », a-t-elle ajouté avant de lancer un appel.
« On aimerait faire un appel à toutes les forces en présence sur Batangafo et sur les axes alentour pour laisser passer les civils, les malades ou les blessés, et pour laisser passer nos ambulances et nos équipes afin de pouvoir soutenir la population dans le besoin et pouvoir soigner les patients », a appelé Caroline Ducarme, chef de mission de MSF Espagne.
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