A en croire l'Union européenne, les responsabilités sont largement partagées dans la dégradation du climat politique. Le pouvoir tout comme l'opposition ont mis la population et les institutions kényanes dans une situation difficile avec des déclarations inappropriées et des attaques, affirme l'UE dans son rapport préliminaire.
Par exemple, le pouvoir judiciaire mais aussi la commission électorale ont tour à tour été dans le collimateur du pouvoir et de l'opposition.
La responsabilité de la violence est également partagée : usage disproportionné de la force du côté des forces de sécurité, troubles à l'ordre public et blocage du processus électoral du côté de l'opposition.
Résultat, l'Union européenne appelle les leaders politiques à revenir à la raison; à mettre fin à la violence et entamer un dialogue au plus vite. Utiliser aussi les voies légales pour les réclamations sur le processus électoral et, pour les autorités, de garantir que les tribunaux puissent statuer librement sur les différends électoraux sans subir de pression.
L’objectif est de sortir le Kenya de ce que l'Union européenne qualifie « d'impasse politique dangereuse » pour le pays et les institutions.