Cinq accusés ont tous été fixés sur leur sort. Trois ans de prison fermes pour maître Harissou, acquitté pour complicité d’outrage au président de la République mais condamné pour non-dénonciation. Le notaire de Garoua qui a déjà passé trois ans en détention, devra néanmoins recouvrer sa liberté dans les tous prochains jours.
Aboubakar Siddiki, l’autre principal accusé a, quant à lui, écopé d’une lourde condamnation à savoir 25 ans de prison fermes. Il a été déclaré coupable d’hostilité contre la patrie et révolution. Ses avocats ont tout de suite annoncé qu’ils interjetaient appel.
Quant aux trois journalistes également cités dans cette affaire et qui comparaissaient libres depuis le déclenchement de cette procédure, en 2014, ils ont été acquittés de l’accusation de tentative de complicité d’outrage au président de la République, les faits n’ayant pas été établis, selon le tribunal.
C’est donc l’épilogue de cette affaire, commencée il y a trois ans, avec des accusations graves relevant de la sécurité de l’Etat, de port illégal d’armes et d’assassinat. Une affaire au cours de laquelle les différentes audiences ont essayé de démontrer, sans véritablement y parvenir, une triangulaire mafieuse et du crime allant du Cameroun au Tchad en passant par la République centrafricaine.