Hôpitaux, soignants, chercheurs sont mobilisés à Madagascar contre la peste. Mais le bilan s'aggrave chaque semaine. Le docteur Charlotte Ndiaye de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est sur place. L'épidémie a pris racine dans les zones rurales. C'est qu'il y a « un contexte de pauvreté dans ces zones qui entraîne l’apparition de cette maladie chaque année. Mais cette fois nous avons une épidémie particulière, une épidémie urbaine », explique à RFI Charlotte Ndiaye.
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La maladie est aussi plus violente. La peste pulmonaire est désormais majoritaire. Cette forme se transmet plus facilement que la peste bubonique. Notamment dans le cercle familial. « Nous avons 61 décès communautaires. Cela veut dire (qu’il s’agit) des malades qui sont morts chez eux. Cela exprime toute la difficulté de cette épidémie... une maladie stigmatisante et la communauté a du mal à venir à l’hôpital chercher des soins ». Or « c’est une maladie traitable, que l’on peut prévenir. Tous ces morts pourraient être absolument évités », insiste le médecin.
En cas d'infection, un seul conseil pour se protéger de la peste : les malades doivent rester à l'écart des personnes saines. Et surtout contacter l'hôpital le plus proche ou un médecin. L'OMS a envoyé plus d'un million de doses d'antibiotiques, pour traiter 7 000 malades potentiels.
► Un Français est décédé à Tamatave. Des investigations sont en cours pour savoir s'il s'agit d'un décès lié à la peste, selon le quai d'Orsay.