Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C’est sur instruction du président Donald Trump que l’ambassadrice américaine Nikki Haley se rend en Afrique pour voir, dit-elle, « de ses propres yeux ce qui pourrait être fait pour résoudre les problèmes de violences, la crise des réfugiés et mettre un terme aux famines qui sévissent sur le continent. »
Mais dans un éditorial publié sur le site de la chaîne CNN, le ton est nettement plus menaçant. En tant que premiers bailleurs de fonds, les Américains veulent voir des progrès, écrit Nikki Haley, sans quoi Washington pourrait suspendre son aide financière.
Couper le robinet à dollars
C’est en substance le message qu’elle adressera aux présidents Joseph Kabila et Salva Kiir. Chaque année, l’ONU débourse deux milliards de dollars pour les missions de maintien de la paix en RDC et au Soudan du Sud, pour des résultats très mitigés.
Si Kinshasa refuse de soumettre son calendrier électoral ou que Juba traîne dans son processus politique, Haley pourrait donc décider de couper le robinet à dollars, et mettre à exécution une menace qui plane depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump qui plaide pour une approche plus pragmatique de l’aide humanitaire et des missions de maintien de la paix.