Les manifestants entendaient dénoncer les tribunaux d'exception, la mal gouvernance et les détentions des généraux Djibrill Bassolé, Gilbert Diendéré et autres, deux ans après le coup d'état de septembre 2015, sans aucun procès. Mais tôt le matin les forces de sécurité avaient bouclé la place de la Nation, le rond-point des Nations unies et tout attroupement était interdit à ces lieux. Après une marche sur une courte distance, les manifestants ont été repoussés à coup de matraques et de gaz lacrymogènes. « On croyait qu’on était en démocratie, crie l'un d'eux, mais là, ça prouve que non ! Nous voulons que le président sache que nous sommes tous des Burkinabè ! On dit non (…) ! »
Dans un communiqué, la police nationale explique que c'est après avoir forcé par trois fois les barrages mis en place que l'attitude des manifestants a suscité une réaction de colère des commerçants riverains, amenant les forces de l'ordre à intervenir et à interpeller quatre personnes dont le principal organisateur.
Une procédure judiciaire a été diligentée et les personnes interpellées seront conduites devant les autorités compétentes selon la police nationale, car les initiateurs avaient déjà mis en garde contre d'éventuels débordements à la suite de leur manifestation non autorisée.