De l'aveu même de la mission de l'ONU, « il reste beaucoup à faire » à Tunis durant cette deuxième étape de discussions qui vise à amender l'accord de Skhirat.
Plus qu'à des débats, c'est à un dialogue de sourds qu'on a assisté cette semaine. Abdessalam Nassia, président de la délégation du Parlement basé à l'est, a accusé les représentants du Conseil de l'Etat de faire délibérément traîner les négociations en revenant sur des sujets de discorde déjà réglés lors de la dernière rencontre.
Ce jeudi 19 octobre, les deux camps ont présenté leurs propositions par écrit à la mission de l'ONU. Et après un délai de 36 heures, ces options ont été débattues entre les parties et en interne.
Cette étape de discussions devrait se terminer ce samedi. Parmi les points abordés : l'annulation de l'article 8 de l'accord de Skhirat, qui donne au gouvernement de Tripoli le pouvoir de nommer le chef de l'armée. Un point qui cristallise les tensions, tout comme l'attribution des responsabilités aux différentes instances de l'Etat.
Cet accord politique « était fait pour partager le pouvoir et non pas pour construire l'Etat, certaines clauses sont très ambiguës », estime Mahmoud Jibril, chef du parti le plus largement représenté au Parlement.