C'est un tabou, un mythe qui vient de tomber. Depuis des années, le Gabon a toujours bloqué la libre-circulation dans la sous-région. La Guinée équatoriale, nouvel eldorado pétrolier, a emboîté le pas. Du fait de leur relative prospérité économique, le Gabon et la Guinée équatoriale craignaient de devenir la poubelle où devaient atterrir tous les migrants économiques.
Quelque 25 à 30% de la population gabonaise est étrangère, selon des statistiques officielles. Les adeptes de la fermeture des frontières ont toujours affirmé que le Gabon a atteint le seuil de tolérance en matière d'accueil des étrangers.
Un second facteur a obligé le Gabon de tirer sur le frein à main : la sécurité. Libreville craignait de devenir un refuge des criminels.
Finalement le Gabon a ouvert les frontières aux citoyens de la zone détenteurs d'un passeport biométrique. Dans le même temps, le Gabon ouvre ses frontières aux ressortissants des pays du G20, du Golfe et certains pays d'Asie. Libreville veut attirer les investissements directs étrangers.