« Ces actes peuvent être considérés comme des crimes de guerre », estime Musa Gassama, le responsable de la division des droits de l'homme de la Minusca.
Dans ce rapport sont répertoriés pas moins de 133 homicides dus à des combats entre l'UPC d'Ali Darass et le FPRC de Nourredine Adam, de novembre 2016 à février 2017. Ce même rapport suppose qu'au moins 293 autres personnes ont été victimes de cette lutte intestine. Depuis, les deux frères ennemis de la Seleka se sont réconciliés la semaine dernière en signant un accord de cessez-le-feu.
Dans ce rapport, la Minusca fait état d'attaques ciblées contre des civils en fonction de leur appartenance ethnique. C'est le cas notamment de la communauté peule, assimilée à l'UPC, qui a été la première victime lors de la bataille de Bria, et dont une quinzaine de membres, femmes et enfants y compris, ont été tués.
En réaction, et parce que le FPRC s'était allié aux anti-balaka, l'UPC serait à l'origine de la mort d'au moins 88 civils à Bakala, au nord de Bambari.
Dans les conclusions de ce document, qui est publié une semaine avant l'arrivée du secrétaire général des Nations unies en RCA, les rapporteurs pressent le gouvernement centrafricain d'être plus actif dans la lutte contre les massacres de civils alors que ce même Etat est totalement absent dans cette partie de la Centrafrique.