Le méga-meeting de Mombasa est classé à haut risque alors que le gouvernement a interdit les manifestations dans la principale ville côtière, et que les discours s'enveniment.
Samedi, le ministre de l'Intérieur a accusé la Nasa de vouloir entraîner le pays dans le chaos. « Mais nous ne resterons pas assis à regarder », a mis en garde Fred Matiang'i. Le chef de la police, Joseph Boinnet, a lui aussi promis la plus grande fermeté si un commissariat était attaqué.
De son côté, James Orengo a accusé les deux hommes d'avoir commis des crimes contre l'humanité. Selon le sénateur d'opposition, ils ont autorisé les tirs à balles réelles, organisé des pillages et engagé des milices.
La tension n'est donc pas près de retomber puisque dès lundi, l'opposition a prévu de manifester tous les jours.
Sept candidats sur les bulletins, dont Raila Odinga
En attendant, le président Kenyatta reste concentré sur l'élection. Samedi, il a entamé une tournée dans 17 comtés, refusant au passage toute médiation extérieure ou partage du pouvoir. Il a également signé le budget additionnel du scrutin.
Quant à la Commission électorale (IEBC), elle a annoncé que sept candidats seront sur les bulletins de vote. Raila Odinga inclus. En effet, le leader de la Nasa s'est retiré de la course, pourtant il refuse de signer le formulaire officialisant son désistement.
Contrairement aux exigences de l'opposition, l'IEBC a également annoncé le début de l'impression des bulletins, la reconduction de l'imprimeur et de l'opérateur téléphonique. Au passage, le président de la Commission Wafula Chebukati, a rappelé qu'il ne démissionnerait pas.