« Le 5 février 2016, j'étais la cible des coups de feu qui par accident ont coûté la vie au journaliste Koula Diallo ».
A la barre un an et demi plus tard, Bah Oury, l'ancien numéro deux de l'UFDG, reste persuadé que son élimination physique a été pensée par des dirigeants de son propre parti politique.
Les preuves seront présentées progressivement, indique l'un de ses avocats, Maître Emmanuel Bamba. « Nous avons demandé à M. le président et à ses accesseurs s’il pourrait accepter de projeter le film que nous possédons comme l’un des éléments de preuve qui accable les accusés qui comparaissent actuellement », explique-t-il.
Les accusés, des membres de la garde rapprochée du président de l'UFDG, Cellou Dalein Diallo, nient les faits. Pour Maître Paul Yomba Kourouma, de la défense, cet événement a été orchestré pour accentuer les divisions internes du parti. « M. Bah Oury n’a fait qu’imaginer les faits et n’a pu en réalité désigner personne, défend-il. Nous savons qu’il a obtenu le concours extérieur, c’est-à-dire celui du pouvoir, pour déstabiliser, décrédibiliser, décimer carrément l’UFDG. »
L'audition des parties civiles se poursuivra le 23 octobre.