Au mois de décembre, l'opération d'arrestation et d'expulsion avait eu lieu après des affrontements entre migrants et habitants dans un quartier d'Alger. Ce sont également d'autres affrontements qui avaient poussé les autorités à déplacer les migrants de certaines villes du sud du pays l'année dernière.
Cette fois, aucun épisode de violence. Mais il existe des facteurs de tensions. Tension nationale d'abord : la présence dans de nombreuses villes du pays de filières de mendicité venues du Niger a notamment rendu les migrants beaucoup plus visibles aux yeux des Algériens. Mais tension régionale également : depuis deux ans, de nombreux migrants installés en Algérie ont pris la route de la Libye et sont arrivés en Europe. D'autres, nombreux, ont continué d'arriver par le sud du pays dans l'espoir de prendre cette même route.
Alger semble donc vouloir limiter l'immigration subsaharienne en emmenant les migrants arrêtés de l'autre côté de la frontière. Pourtant, une partie des migrants expulsés au mois de décembre avaient fini par revenir en Algérie.
A (RE)ECOUTER → L’Algérie, nouvelle frontière pour les migrants