Au Tchad, la rue reste sous le choc de la décision d’interdire l'accès des Etats-Unis aux Tchadiens. Les avis sur les causes de cette annonce sont partagés. Il y a ceux qui ne sont pas étonnés par la décision du président américain Donald Trump : « Nous avons en face de nous un gouvernement qui n’assume pas ses actes » ; « c’est le caprice de nos dirigeants qui pensent que ce qui se fait au Tchad peut être fait partout », disent-ils.
Et ceux qui rendent responsables les autorités tchadiennes de la sanction contre le pays : « Est-ce que les pratiques actuelles du gouvernement tchadien ne sont pas suffisamment claires en matière de garantie de la sécurité internationale ? Ce sont des questions que nous nous posons tous. » « En nous croyant gendarmes d’Afrique et en nous remerciant en monnaie d’échange, nous devons prendre la monnaie, on ne sait pas quoi faire. Tant pis pour nous. »
Un troisième groupe appelle l’Amérique à ne pas faire d’amalgame en mettant tous les Tchadiens dans le même sac : « Normalement, l’Amérique doit faire la part des choses. Ceux qui sont persona non grata, on doit leur trouver des solutions. » « Je pense qu’elle est quand même forte et qu’il faudrait peut-être recadrer cette sanction et puis l’appliquer à qui de droit en fait. »
Le débat se poursuit sur les réseaux sociaux, où les pro-régime appellent à l’union sacrée au nom du Tchad, face à une contestation qui s’est emparée de l’occasion pour brocarder le régime en place.