A Soavimasoandra, dans le nord d'Antananarivo, une dizaine d'agents du Bureau municipal d'hygiène, pulvérisateur dans le dos, arpentent les rues du quartier. Une à une, les maisons sont désinfectées et désinsectisées. Un processus fastidieux mais nécessaire, explique Dérys Durand Herivonona, directeur de la santé et de l'hygiène de la commune d'Antananarivo. « Ici, il y a un cas de la maladie pesteuse, c’est pour cela qu’on fait la désinfection de toute la maison et des environs pour pouvoir prévenir la maladie, épidémique en ce moment. »
Depuis, l'homme porteur de la peste a été traité mais les habitants restent inquiets. « La sensibilisation se porte directement sur les luttes contre les vecteurs de la peste : éliminer les puces, ne pas tuer les rats, explique François Iandrisoa, coordonnateur de la Croix-Rouge malgache. Tout le monde ou presque nous sollicite pour inspecter les maisons. »
Le docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé au sein du ministère de la Santé publique, se veut rassurant : « On a maîtrisé le cas, on est en train de faire de la prévention, dont la désinsectisation, pour rassurer la population. On a commencé aujourd’hui et on va continuer. »
D'autres opérations de désinfection ont été menées dans deux grandes villes du pays, à Tamatave et à Majunga. Les autorités envisagent ensuite une dératisation. L'objectif : ne pas tuer directement les rats mais les capturer puis les brûler pour éviter que leurs puces ne se déplacent.