C'est par une minute de silence en hommage aux soldats maliens et internationaux tués au Mali que s'est ouverte cette réunion. Au chapitre des avancées, les participants ont notamment cité la mise en place des autorités intérimaires dans les 5 régions du nord, la nomination des gouverneurs ou encore la conférence d'entente nationale.
Le chef de la diplomatie française s'est, lui, félicité de l'adoption par l'ONU, il y a 15 jours, d'un régime de sanctions contre ceux qui entravent le processus de paix. « Un levier de plus pour la communauté internationale », estime-t-il. Mais tous ont aussi unanimement souligné l'ampleur des défis qui restent. Antonio Guterres s'est ainsi alarmé de l'absence d'une stratégie de réforme du système sécuritaire malien et des retards dans l'application de certaines dispositions politiques du fait du report de la révision constitutionnelle.
Bien que ne participant pas de l'accord, la création de la force antiterroriste G5 a été plusieurs fois citée comme outil indispensable face à la propagation de l'insécurité au centre du Mali et à toute la sous-région. Rapelant que 9 des 10 000 soldats de la Minusma sont issus de pays membres de son organisation, le président de la Cédéao a d'ailleurs annoncé la tenue le 12 octobre à Bamako d'un forum stratégique avec notamment l'Union africaine et l'ONU. Objectif : trouver un moyen de mutualiser les effectifs, les stratégies et les équipements pour créer « une force non pas de maintien de la paix, mais d'imposition de la paix ».