RDC: l'annonce de l'invalidation des passeports semi-biométriques fait polémique

L'invalidation des passeports semi-biométriques annoncée pour mi-octobre crée la polémique en RDC. Les raisons invoquées sont rejetées par une frange de la population. Certains parlent tout simplement de motivations politiques.

Le vice-ministre des Affaires étrangères congolais a livré l'information par un communiqué vendredi dernier. A partir du 16 octobre, « les anciens passeports congolais semi-biométriques encore en circulation n’auront plus cours légal sur toute l’étendue de la RDC », indique Agée Matembo Toto.

Les explications sont venues de la direction générale de migration (DGM) qui a fait allusion à des puissances qui menaceraient de ne plus accepter les passeports semi-biométriques. Selon ces explications, cette catégorie de passeports n'offrirait pas de garantie de sécurité.

De quoi susciter de vives réactions dans l'opinion. Il y a ceux qui parlent tout simplement d’escroquerie de l'Etat. « Je pense que c’est une grosse escroquerie de la classe dirigeante envers son peuple. Mais c’est aussi renforcer les doutes entre la classe dirigeante et son peuple », estime un Congolais.

Il y en a également qui accusent le pouvoir de vouloir bloquer les offensives diplomatiques que pourrait mener l'opposition à l'approche du 31 décembre, date fatidique selon des observateurs. « Parce qu’ils n’auront pas la possibilité de s’organiser en étant en dehors du pays et de revenir avec leurs passeports. Cela veut dire qu’on veut empêcher l’opposition de s’organiser pour porter une offensive claire contre le pouvoir en place », s’indigne un autre.

Ici, on rappelle que dans plusieurs pays les passeports semi-biométriques ont cours légal à côté de ceux biométriques jusqu'à leur expiration.

En RDC, le passeport a toujours été sujet à polémique. La population ne cesse de dénoncer le coût élevé, environ 200 dollars par passeport. Après la validité, il faut en acheter un autre car il n'y a pas de possibilité de prorogation.

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