Sur le plan légal, les casques bleus dépendent de la justice de leur pays, et en cas d'accusations, l'ONU se charge des premières vérifications avant d'éventuellement renvoyer les dossiers aux autorités compétentes pour de plus amples investigations.
En l'occurrence, selon Aids Free World, ces 14 cas sont « des simulacres d'enquêtes » qui « révèlent l'absence de standards d'investigation ».
Par exemple, dans 10 dossiers sur 14, les investigations ont été conduites par un seul fonctionnaire onusien. Dans trois cas, un fonctionnaire et un représentant du bataillon dont le soldat incriminé est issu. Une enquête a même été conduite par un seul enquêteur, du pays d'origine du soldat incriminé.
Plus grave, dans huit dossiers, les victimes présumées n'ont même pas été interrogées. Et dans deux cas, ces victimes présumées ont été auditionnées dans un « cadre hostile ». Toujours selon le rapport, souvent, les enquêteurs ne cherchent même pas à interroger les témoins potentiels.
La Minusca de son coté, dit « examiner » les révélations d'Aids Free World « et promet d'en rendre de compte de manière transparente ». La mission onusienne dit « prendre des mesures strictes » pour que les « agresseurs soient renvoyés devant la justice de leur pays d'origine » et « pour renforcer le soutien aux victimes ».