La ministre de la Santé s'est rendue en taxi-moto, voilée pour ne pas être reconnue dans un hôpital de la capitale. A deux reprises, elle s'est vue contrainte de payer des services normalement gratuits. « Beaucoup d'Ougandais doivent d'abord avoir recours à la corruption avant de pouvoir voir un docteur », note l'organisation ActionAid dans une de ses plaquettes.
Hormis ces pots-de-vin directs, les différents rapports des services d'inspection du gouvernement notent une corruption à plus grande échelle. Des stocks de médicaments prévus pour les hôpitaux publics vendus au prix fort dans des cliniques privées, des travaux de rénovation payés, mais mal réalisés...
L'initiative de la ministre a été beaucoup relayée sur les réseaux sociaux. Si beaucoup sont contents d'une telle action, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur son efficacité. Dans son dernier rapport (lien vers le rapport, en anglais), les services d'inspection du gouvernement recommandaient l'augmentation du nombre de contrôles dans les hôpitaux pour lutter contre ce phénomène.