OT-Morpho assure avoir conduit un audit complet de son système avec l'aide d'experts externes, et n'avoir trouvé aucune trace de manipulation ou de piratage. La société avait fournit quelque 45 000 tablettes de vérification biométrique des votants et de transmission électronique des résultats utilisées lors du scrutin du 8 août.
Depuis l'annonce du verdict de la Cour suprême, qui a invalidé l'élection à cause d'irrégularités dans la transmission des résultats, l'opposition accuse Safran et OT-Morpho d'avoir laissé passer un trucage du scrutin. Ce qui pourrait constituer un crime au Kenya, selon le camp de Raila Odinga.
Des accusations qui sont donc infondées, selon la direction de la société française. Mais la Nasa campe sur ses positions. Pour Paul Mwangi, chef de l'équipe légale de Raila Odinga, cet audit est « malhonnête », car il a été « fait par la société elle-même, sans témoins extérieurs ». L'avocat assure que l'opposition compte déposer une plainte contre OT-Morpho en France, une fois que la Cour suprême aura rendu son verdict final. Un verdict que les juges doivent rendre avant le 22 septembre.
→(Re)lire :Kenya: la Nasa demande au gouvernement français de poursuivre Safran en justice