Pour le président de la République Hery Rajaonarimampianina, la réforme du secteur de la sécurité passe par la mise en place de formations, l'augmentation des effectifs des forces de l'ordre, la modernisation ou l'acquisition de matériels comme des hélicoptères, des avions et des armes. « Les dahalos ont plus d'armes que les gendarmes, a affirmé le président. Ce qui est énervant c'est que lorsqu'on veut augmenter les armes, les gens montent sur leurs grands chevaux et disent : "Ahh. Voilà l'État policier !" Pourtant, nous savons que c'est nécessaire. »
Vols de zébus, insécurité routière, corruption, pillage des ressources naturelles, porosité des frontières maritimes, la lutte contre l'insécurité à Madagascar est un défi de taille. Le gouvernement compte renforcer l'autodéfense villageoise dans les zones enclavées où sévissent les dahalos pour pallier le manque de gendarmes. Concernant la lutte contre la corruption, l'État mise également sur la collaboration des citoyens. « La société civile doit prendre ses responsabilités. La population doit dénoncer les criminels en col blanc. C'est difficile. Parce qu'ils sont tous pourris. La meilleure façon de lutter contre ça, c'est que la justice soit ferme, impartiale et travaille en toute indépendance », a poursuivi le président.
La population attend désormais la concrétisation de ces mesures ambitieuses et espère qu'il ne s'agit pas, à un an de la présidentielle, d'un énième effet d'annonce.