Mercredi, selon la société civile de la zone, une délégation d'officiers angolais rend visite aux services de sécurité congolais à Mbakakosi, l'une des dernières localités avant la frontière angolaise. Les officiers disent soupçonner la présence de séparatistes du Front de libération de l‘enclave de Cabinda (FLEC) côté congolais et auraient dit vouloir venir les déloger.
S'ensuit un mouvement de panique. Les habitants de la zone se mettent à fuir, craignant une opération de traque de ces séparatistes. Jeudi, des officiers angolais effectuent une nouvelle visite. Cette fois pour rassurer la population et dire qu'il n'y aura pas d'opération en territoire congolais.
Du côté des autorités provinciales, on évoque un malentendu. Une incompréhension entre les services et un mouvement de panique, mais tout serait de retour à la normal.
Reste que la société civile se dit inquiète. Elle appelle les autorités congolaises à protéger les civils congolais dans la zone frontalière pour s'assurer qu'ils ne soient pas les victimes collatérales du conflit qui oppose Luanda aux séparatistes de l'enclave de Cabinda.
Les autorités angolaises n'ont pu être jointes vendredi pour se prononcer sur d'éventuelles opérations de traques de séparatistes cabindais.