A son habitude, le président plaisante et fait de longs détours pour en venir au but. La modification de la Constitution est nécessaire, affirme-t-il. Il en explique certains aspects : « Il y a un comité qui se réunira et qui décidera si la personne a été escroquée ou non lors de l’achat de ses terres. Ce n’est pas dans la loi actuellement. Donc ces personnes qui disent que la Constitution ne doit pas être changée ont tort. »
Le projet d’amendement prévoit surtout que les discussions sur le prix de vente se fassent après la prise de possession des terres par l’Etat. Des conflits ont déjà éclaté, notamment dans la région d’Hoima, là où doit être construite une partie des futures installations pétrolières. Museveni fait porter la responsabilité de ces violences sur les médias. « Les présentateurs radios font peur aux gens en disant que l’Ouganda va tomber dans le chaos, affirme-t-il. Ils sont contre ceux qui souhaitent acquérir des terres. Ce qui engendre des conflits fonciers. Je demande aux membres du NRM de se réveiller et de refuser ce genre de choses. »
Autre cible du président, les élus de son parti le NRM. Certains députés sont réfractaires au projet d’amendement de la Constitution, défendant sur le terrain le droit de propriété de leurs électeurs.
Une campagne contre cet amendement a été lancée sur Twitter avec le hashtag #MylandMylife. Beaucoup craignent que dans cette modification de la Constitution soit aussi incluse la suppression de la limite d’âge du président qui permettrait à Museveni de se représenter aux élections de 2021.