Il y a trois semaines, une autre prise d'otages avait eu lieu lors d'une attaque de zébus, la victime a pu être libérée saine et sauve.
Sur plus de 2 000 cas de vols de zébus en 2016, l'unité anti-dahalo a enregistré 32 prises d'otages. Selon la gendarmerie, la pratique est en augmentation. Car dans certaines zones, les bovins laissés à l'état sauvage sont difficiles à attraper, seuls leurs propriétaires parviennent à les regrouper.
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Devant cette contrainte, certains dahalos préfèrent enlever les membres des familles des éleveurs, qui doivent alors vendre leurs bœufs pour payer la rançon. Les otages sont aussi utilisés comme boucliers humains par les dahalos qui peuvent s'enfuir plus facilement.
Pour contrer ces enlèvements, la gendarmerie sensibilise les villageois aux pratiques d'autodéfense. En effet, en raison du manque d'effectifs des forces de l'ordre et de l'enclavement des villages, les habitants ont l'autorisation d'utiliser leurs fusils de chasse pour se protéger contre leurs assaillants.