Les avocats de Raila Odinga auront cinq heures pour défendre leur recours de plusieurs milliers de pages. L'opposition affirme qu'un certain nombre de vote en sa faveur ont été supprimés, tandis que ceux en faveur d'Uhuru Kenyatta auraient été augmentés.
Elle dit se baser sur des irrégularités dans les procès-verbaux, accuse la commission électorale d'avoir truqué les résultats, et demande de nouvelles élections.
Des allégations niées par l'IEBC, qui aura trois heures pour répondre, tout comme les avocats d'Uhuru Kenyatta, qui est également au banc des accusés. La totalité de la procédure sera observée par un groupe de magistrats de la commission internationale des juristes, et du forum des juges et juristes africains.
Tous les yeux se tournent donc maintenant vers la Cour suprême, dirigée par le juge David Maraga. En 2013, la cour avait rejeté le recours déjà déposé par Raila Odinga contre l'élection d'Uhuru Kenyatta. En cas de nouvelle défaite cette année, nul ne sait comment réagira l'opposition. La semaine dernière, David Ndii, le directeur de la stratégie de la National Super Alliance (la formation d'Odinga) a créé la polémique en prédisant un appel à de nouvelles manifestations.