Le mouvement est mené par l'association des officiers judiciaires ougandais. Godfrey Kaweesa en est le président. Il dénonce un faible budget alloué à la justice moins d'1% du budget national. Il aimerait voir les salaires des magistrats réévalués. Mais pas uniquement.
« Ce n'est pas seulement une question de salaire. Non, non. Il y a d'autres domaines à propos desquels le pouvoir judiciaire ougandais doit être amélioré : le médical, la sécurité, le logement, les transports. »
Au-delà de ces questions matérielles, les juges s'alarment du fonctionnement général du système. « Nous souhaitons que le système judiciaire ougandais devienne réellement indépendant », explique Godfrey Kaweesa.
« Dans un cadre démocratique, il devrait être prévu que le système judiciaire soit l'égal du pouvoir exécutif et législatif, estime-t-il. Donc si le gouvernement du président Yoweri Museveni est vraiment démocratique et veut suivre les règles du droit et suivre celles de la bonne gouvernance, alors il devrait être possible de pouvoir lui adresser nos inquiétudes afin que le pouvoir judiciaire ougandais soit plus indépendant et plus dynamique pour exécuter son mandat. »
Vendredi, 98% du personnel aurait suivi la grève selon Godfrey Kaweesa. L'association attend un geste significatif de la part du gouvernement pour décider de lever la grève.