Les questions autour des activités de la famille Gupta sont nombreuses cette semaine, mais les réponses restent rares.
La fratrie indienne a annoncé la cession de ses activités médiatiques et minières ces jours-ci mais les acheteurs sont soupçonnés d’être de simples prête-noms, qui permettront aux industriels indiens de poursuivre leurs activités en sous-main depuis l’étranger.
L'inquiétude du Parlement
Le Parlement a fait part de son inquiétude. L’ancien ministre des Finances Pravin Gordhan a notamment remarqué que ces transactions « concernent des entités et des compagnies soupçonnées d’être impliquées dans des tentatives de prise de contrôle de l’Etat ». Une enquête doit maintenant être ouverte en urgence, a-t-il prévenu.
Les députés de l’Alliance démocratique craignent quant à eux que la famille Gupta ne se replie à Dubaï, où il ne sera plus possible de les poursuivre, faute d’accord d’extradition avec l’Afrique du Sud.
Sourde oreille
Face à ces inquiétudes, le gouvernement semble bien décidé à faire la sourde oreille. Interrogé par les députés, le vice-président Cyril Ramaphosa a assuré que le président Jacob Zuma allait « nommer une commission d’enquête » sur la prise de contrôle de l’Etat, mais sans avancer aucune date claire.
Le ministre des Mines, appelé à s’expliquer devant le Parlement, a quant à lui indiqué être retenu par des affaires pressantes. Jeudi, l’ANC a publié un communiqué pour féliciter l’ancien porte-parole du gouvernement Mzwanele Manyi, racheteur controversé de l’empire médiatique de la famille Gupta.