L'opposition sud-africaine de l'Alliance démocratique (DA) a demandé, dès dimanche, qu'une enquête parlementaire soit ouverte sur les événements qui ont permis à Grace Mugabe de quitter l'Afrique du Sud sans être inquiétée.
Une éventuelle convocation de la ministre des Affaires étrangères sera discutée prochainement au Parlement. Sa décision d'accorder l'immunité diplomatique à la première dame zimbabwéenne a été critiquée également par la confédération syndicale Cosatu, qui condamne une atteinte à la loi sud-africaine.
« Le gouvernement a le droit de vouloir maintenir de bons rapports avec les pays voisins, mais cela ne doit pas se faire aux dépens de nos citoyens », a relevé la centrale syndicale.
Même préoccupation du côté de l'ancienne médiatrice de la République. Thuli Madonsela a estimé que le président Robert Mugabe aurait dû s'excuser publiquement pour le comportement de sa femme.
« Les citoyens doivent savoir qu'ils sont protégés. Peu importe qui les blesse. Nos leaders doivent défendre ce droit », a-t-elle déclaré.
L'organisation Afriforum qui défend la jeune plaignante dans cette affaire, a annoncé, dimanche, son intention de faire annuler la décision du ministère des Affaires étrangère par une cour de justice. Les représentants de l'association espèrent au moins obtenir une interdiction de séjourner sur le territoire sud-africain contre Grace Mugabe.