Le gouvernement accuse Kossi Sama d'avoir bravé l'interdiction de manifester à Lomé. Les autorités avaient refusé le tracé présenté par les organisateurs. Selon elles, ils bloquaient la route N1, le principal axe du pays, ce qui pouvait poser un problème de sécurité.
Finalement, le Parti national panafricain (PNP) a refusé de changer son plan initial, qui ne constituait pas un motif d'interdiction, selon Me Raphaël Kpandé-Adzaré, l'avocat de Kossi Sama. « La loi qui règlemente les manifestations au Togo dit que lorsque vous voulez interdire une manifestation, vous le faites par une décision soigneusement motivée. Considérant que la manifestation n’avait pas été interdite, nous avons juste à dire que cette manifestation n’avait pas à être réprimée », soutient-il.
« Il est couvert de plaies »
Le secrétaire général du PNP affirme avoir subi des violences au moment de son arrestation, rapporte Raphaël Kpandé-Adzaré. « Il est couvert de plaies sur le corps, affirme-t-il. Je lui ai dit : d’où viennent ces plaies ? Il m’a expliqué clairement qu’il avait reçu une grenade lacrymogène à bout portant. Et qu’au moment où il avait été interpellé, il avait été passé à tabac. »
Pour le gouvernement, ce sont les opposants qui sont à l'origine des violences. A Sokodé, dans le nord du pays, un commissariat a même été incendié. Au moins deux personnes sont mortes pendant la répression de la manifestation.