Lorsqu’on demande clairement au camp présidentiel si le projet de révision constitutionnelle est définitivement enterré, il y a d'abord, chez la plupart des interlocuteurs, un moment de silence suivi de la même réponse : « Le président a été clair. Il a décidé de surseoir au référendum et de privilégier le dialogue. » En clair, le projet ne retournera pas devant l’Assemblée sans de nouvelles consultations nationales.
D’ailleurs, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé des consultations inclusives avant toute nouvelle initiative référendaire. Les partis politiques, la société civile, les forces vives de la nation devraient prendre part à ce dialogue. Selon l'avis d’un expert, « tout ça prendra plusieurs mois. Or, dans un an, nous avons l’élection présidentielle. »
L'on s'interroge également sur les raisons qui ont poussé IBK à céder finalement à la plateforme. Il y a d’abord les rapports de force. Mais aussi les interventions des religieux, des chefs de quartier, le rôle du représentant de la mission de l’ONU Mahamat Saleh Annadif - qui a fait de nombreux va-et-vient entre les deux camps.
→ À la Une de la revue de presse Afrique ce lundi 21 août 2017 : Le recul d’IBK