Au fur et à mesure de ses rencontres, Ghassan Salamé, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye affine sa connaissance du très compliqué dossier libyen. Très prudent à sa nomination en juin, il alterne les déclarations depuis le début du mois. Ainsi, de passage à Tunis mercredi, il a estimé que vouloir exclure une personnalité comme le maréchal Khalifa Haftar du paysage politique libyen est « irréaliste ».
A Benghazi, comme ailleurs en Libye, Ghassan Salamé a été chaleureusement accueilli. Plusieurs personnalités politiques et sociales de la ville sont venues à sa rencontre. Il a tenu à discuter avec la jeunesse étudiante à l'université de Benghazi, où enseignants et étudiants ont posé pour des photos avec lui. Une université à moitié détruite qui a été le théâtre de combats pendant trois ans entre l'armée et islamistes.
L’envoyé des Nations unies a pris le temps également de rencontrer des acteurs de la société civile. Il a réitéré son souhait d'accélérer le processus politique libyen et annoncé par ailleurs que l'ONU organisera bientôt une conférence internationale sur les migrations clandestines, sans en préciser la date.
Ghassan Salamé poursuit sa tournée d'écoute pendant encore quelques semaines. Il sera dans les prochains jours au Caire puis à Moscou.
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