Sur l'avenue Bourguiba, au cœur de la capitale, beaucoup de passants ont déjà exercé leur droit de vote depuis la fin de la dictature de Ben Ali en 2011. Ce n'est pas le cas d'Hosni Salah, 40 ans. Il sort de son travail dans un grand hôtel du centre-ville : « Jamais inscrit, jamais voté, je n'ai pas confiance », dit-il.
Un pessimisme partagé par Wassim, un dentiste de 28 ans, jamais inscrit, lui non plus, sur les listes électorales. « Ma famille, mes amis, ils votent mais moi je ne vote pas. Je regrette que Ben Ali soit parti : il y avait l'ordre, la vie n'était pas aussi chère. Aujourd'hui elle est trop chère », regrette le jeune homme.
« J'incite tout le monde à voter »
Mais pour Nadia Mselmi, employée dans un centre d'appels et abritée du soleil par un grand chapeau, il faut voter aux élections municipales de décembre : « Que ce soit un vote blanc, ou bien pour un parti bien déterminé, je vote et j'incite tout le monde à voter. Ne cédez pas la place à d'autres personnes ! »
Ces premières élections municipales depuis la révolution doivent permettre de construire une démocratie locale et de répondre, au moins partiellement, au problème de la gestion des déchets dans le pays.
Les Tunisiens qui souhaitent encore s'inscrire ont jusqu'à ce mercredi après-midi pour se manifester auprès de l'instance électorale tunisienne.