« Non aux racistes », c'est le message qu'on pouvait lire dimanche 6 août sur l'une des banderoles déployées par les pêcheurs de Zarzis, dans le sud de la Tunisie. Les marins menaçaient même de bloquer l'accès au port si le bateau anti-migrants tentait de s'y ravitailler.
Depuis, le navire s'est un peu écarté de la côte, mais lundi soir, il stationnait encore au large de la Tunisie, comme l'explique Valentin Bonnefoy, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, une association hostile au navire des militants d'extrême droite : « On suit la position satellite et GPS du C-Star. Tant qu'ils ne communiquent pas eux-mêmes par les réseaux sociaux quant à leurs objectifs et leurs prochaines missions, il est difficile de savoir quelles sont leurs intentions. Mais s'ils font une nouvelle tentative d'entrer dans un port tunisien, on essaiera de les empêcher de couler l'ancre ici. »
Selon l'Office des ports tunisiens, le bateau n'a pas envoyé de demande officielle d'accoster dans le pays. Mais lundi, même le puissant syndicat UGTT s'est fendu d'un communiqué : sur sa page Facebook, il appelle tous les employés des ports à « ne pas laisser ce bateau du racisme souiller les ports tunisiens ». Le syndicat conclut par ces mots : « Expulsez-les, comme l'ont fait vos frères de Zarzis ».