La foule a parcouru les artères de la capitale, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « la dictature se nourrit du silence et de l'inactivité », « nous exigeons la relecture de la loi portant création des communes », etc.
Une manifestation, qui selon le professeur Komi Wolou, s'impose pour réclamer ce qui est évident aux yeux de tous. « Aujourd’hui, il y a presque une unanimité au sein de la population sur les réformes. Et sur ces réformes, il y a des points qui sont considérés comme essentiels et dont nous devons discuter. Les questions se rapportant à la limitation des mandats, aux scrutins à deux tours, le découpage électoral qui devrait respecter les principes démocratiques : tout ça constitue une évidence. Mais malheureusement, nous sommes face à un régime très hostile aux valeurs démocratiques. »
Face à ce « régime hostile aux valeurs démocratiques », le leader de l'Alliance nationale pour le changement met en garde. Car, selon Jean-Pierre Fabre, l'accord politique global qui prescrit les réformes va dans tous les sens avec les décisions unilatérales du gouvernement.
« Nous avons organisé cette manifestation pour dire stop aux coups de force permanents. Comme je l’ai dit, ce ne sont pas des paroles en l’air. Ne méprisons pas la colère populaire. » Et Jean-Pierre Fabre prévient, il y aura des manifestations jusqu'à ce que le pouvoir cède.