Exécutions, détentions arbitraires, tortures, disparitions, pillages : telle est la liste des crimes commis contre les civils de cette région du Soudan du Sud, frontalière avec l’Ouganda. Pointés par l’association humanitaire, les soldats des forces gouvernementales qui sont actuellement déployées pour lutter contre les rebelles dans le cadre d’opérations anti-insurrectionnelles.
Human Rights Watch avance une motivation ethnique à ces violences. Les soldats sont principalement recrutés dans l’ethnie Dinka. Les autres groupes ethniques de la région sont suspectés de soutenir l’opposition politique.
HRW demande un embargo sur les armes
En 2016, près de 700 000 Sud-Soudanais se sont réfugiés au nord de l’Ouganda. Depuis le début du conflit, en 2013, près de deux millions de personnes ont fui le Soudan du Sud et deux autres millions ont migré à l’intérieur du pays.
Par ailleurs, Human Rights Watch demande à l’ONU un embargo complet sur les armes vers le Soudan du Sud. L’ONG demande aussi des sanctions contre neuf responsables de l’armée, dont le président sud-soudanais, Salva Kiir, et son ancien vice-président, Riek Machar, en exil en Afrique du Sud.