A la sortie du lagon, une fois la barrière de corail franchie, la recherche des souffles de baleines commence. C'est à ces expirations d'air chaud que les marins repèrent ces géants des mers. Observation d'une nageoire caudale, d'une bosse ou d'un saut pour les plus chanceux.
Jean-Pierre Roche organise des sorties d'observation de baleines à bosse, mais aussi des sessions de sensibilisation dans le village de Mangily : « La partie éducation, elle va se faire auprès de la population locale pour les enfants. Elle va se faire au niveau des autorités locales, que les autorités soient au courant qu’il y a des baleines, que c’est un trésor fantastique pour Madagascar, que c’est présent dans leur région. C’est surtout sur ces deux populations-là qu’il y a une éducation. »
Pour les pêcheurs Vezo, l'ethnie qui peuple la côte sud-ouest de Madagascar, la rencontre avec ces mammifères marins gigantesques est souvent inquiétante.
« Les Vezo ne s’approchent pas des baleines, mais les baleines s’approchent auprès des pêcheurs. Les pêcheurs ont peur, elles sont grosses, mais les pirogues sont petites, 5m de long seulement. Alors on reste tranquille sur les bateaux, on regarde autour de nous parce que les baleines sont hautes, elles peuvent casser les bateaux et nous faire tomber à l’eau. La baleine en malgache veut dire : monstre de la mer », explique Daniel, un pêcheur Vezo.
Adultes, les baleines à bosse mesurent jusqu'à 15 mètres et peuvent peser jusqu'à 30 tonnes.
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