Dans sa lettre ouverte, le fils de Jacob Zuma attaque l'ancien ministre des finances, Pravin Gordhan, et l'ancien ministre du Tourisme, Derek Hanekom. Il les accuse d'être des « vendus » à la solde du « monopole blanc ».
Edward Zuma va encore plus loin, en affirmant que Pravin Gordhan, métis, et Derek Hanekom, blanc, ont « succombé au mensonge de l'apartheid qui leur fait croire que leur couleur de peau les place au-dessus de la majorité ». Cette missive au vitriol « contrevient à la liberté d'expression », selon la Commission sud-africaine des droits de l'homme qui a ouvert une enquête.
Edward Zuma a donc repris la plume pour attaquer la Commission des droits de l'homme accusée d'être « pervertie » et de chercher « à protéger une minorité de colons ».
Toute cette affaire s'avère gênante pour l'ANC. Le porte-parole du parti au pouvoir a regretté le « comportement » du fils de Jacob Zuma. Selon lui, les attaques raciales sont particulièrement « embarrassantes », et Edward Zuma est sommé de s'excuser.
Loin de s'exécuter, le fils du président a déclaré qu'il assume « chacun de ses mots ». Il dément cependant avoir voulu défendre son père à travers cette lettre. « Zuma n'a pas besoin de moi pour être défendu », a lancé Edward Zuma.
« Je parle d'un problème de leadership qui me concerne en tant que membre de l'ANC », a ajouté le fils du président Jacob Zuma.