Aujourd'hui, François Compaoré circule entre plusieurs pays dont la Côte d'Ivoire. Il a fui le Burkina en 2014. L'un des avocats de la famille Zongo espère que le pays d'accueil de François Compaoré ne refusera pas d'exécuter ce mandat. Cependant, même s’il n’est pas arrêté, avec cette nouvelle procédure, il pourra, au moins, être jugé par contumace.
Joint par RFI, Guy Zongo, fils du journaliste, considère cette nouvelle étape comme étant « un grand pas que fait la justice pour la recherche de la vérité dans cette affaire nauséabonde » avant d’ajouter qu’un jugement par contumace « ne permettrait pas de savoir exactement » ce qui s’est passé.
« Je pense qu’à un certain moment, il faut arrêter de fuir les choses, qu’il faut faire face à son histoire. Que François Compaoré soit en Côte d’Ivoire, qu’il soit dans n’importe quel pays au monde, François Compaoré ne va pas fuir indéfiniment. Et, si du côté de la Côte d’Ivoire, les autorités ne veulent pas coopérer, moi je pense qu’il ne faut pas un jugement par contumace. Moi, particulièrement, j’ai besoin de savoir le pourquoi de ce carnage immonde », a-t-il déclaré à RFI.
Un mandat d’arrêt « hypothétique et dubitatif »
Joint par RFI, Maître Pierre Olivier Sur, avocat français de François Compaoré, se dit étonné de cette annonce car ni lui ni son client n'ont reçu notification de ce mandat. Il affiche une certaine perplexité tout en refusant de dire où se trouve son client.
Journaliste d’investigation et directeur de la publication de l’hebdomadaire « L’indépendant », Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été retrouvés morts carbonisés dans leur véhicule, le 13 décembre 1988, dans le sud du Burkina.