Grégoire Lefouoba concourrait en indépendant. Bien que membre du comité central du Parti congolais du travail, il n'avait pas obtenu l'investiture du PCT dans sa circonscription, Kellé, où le premier tour des législatives a finalement tourné court.
Le 16 juillet, des militants des différents candidats indépendants, qui accusaient la commission locale d’organisation des élections de favoriser un candidat, avaient perturbé le vote en emportant notamment des urnes. Au point qu'à Kellé, le vote a été annulé et organisé de nouveau ce lundi. Mais cette fois-ci sans Grégoire Lefouoba qui, dans le week-end, a décidé de jeter l'éponge « pour ne pas apparaître comme un obstacle ».
Martin Oyali, lui, a défendu les couleurs de son parti « Accord » à Okoyo. Là, aussi des témoins ont signalé des perturbations le jour du vote. Mais pas au point d'empêcher les autorités de déclarer vainqueur le candidat du PCT dès le premier tour.
Faut-il voir dans la suspension des deux hommes une forme de « représailles pour dissidence », comme on le dit dans leur entourage ? Pas de réponse lundi soir du côté du Premier ministre. « La loi impose à tout agent public en fonction de démissionner s'il veut se présenter », explique en revanche une source gouvernementale. En particulier s'il s'agit de se présenter « contre le pouvoir » et « dans une circonscription où il y a du désordre ».