Pour accélérer les procédures, il y a tout un travail en amont : « Désormais, le bureau du procureur avance bien sur son enquête avant la confirmation des charges », indique Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI. Ce responsable attribue les lenteurs des procédures à la « complexité des affaires jugées ». Des dossiers qui, précise-t-il, traitent notamment de « crimes de masses et qui se confrontent à la question de la protection des témoins ».
Pour l'affaire visant Laurent Gbagbo, il a ainsi fallu réduire le nombre de témoins : la Chambre de première instance a renoncé à 21 des 138 témoins annoncés à l'ouverture du procès.
Malgré ces efforts, « la procédure est très longue, les choses ne se sont pas améliorées », regrette un juriste qui suit les activités de la CPI.
Pour cet expert, « l'idée de déplacer les témoins pose un problème sur la célérité du procès. La Cour est à la fois éloignée des territoires où se font les enquêtes, mais aussi des justiciables ».