La stratégie du Niger est aujourd'hui toujours de faire annuler l'arbitrage international qui condamne le pays à payer des dommages et intérêts à Africard.
L'Etat dit avoir les preuves que cette sentence rendue à Abidjan a été obtenue sous influence et qu'il y a eu corruption du juge. Le Niger a donc introduit plusieurs recours notamment devant la cour de justice concernée en Côte d'Ivoire.
On ne connait pas encore l'issue de ce recours, mais déjà, grâce à ces démarches, le Niger vient d'obtenir un sursis dans les procédures connexes lancées en France et aux Etats-Unis qui visent plusieurs de ses biens et ses avoirs au sein du groupe nucléaire Areva.
La vente aux enchères d'une résidence nigérienne à New York, prévue fin juin, a été suspendue. Le juge américain a décidé d'attendre que la situation s'éclaircisse à Abidjan.
Même décision en France la semaine dernière : le juge du tribunal de Nanterre qui devait statuer sur le gel des avoirs du Niger a décidé lui aussi d'attendre les conclusions de la Cour commune de justice et d'arbitrage d’Abidjan ; deux décisions qui laissent donc un peu de répit aux autorités nigériennes. Même si pour l'instant elles restent condamnées à indemniser Africard.