« On ne va pas faire une course de lenteur, mais on va prendre le temps ». Voilà ce qu'affirme un très proche d'Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien, selon lequel le référendum, initialement prévu pour le 9 juillet, ne devrait « pas avoir lieu avant l'automne ».
Ce même conseiller s'explique : il faut que le texte repasse devant l'Assemblée après avoir été retoqué par la Cour constitutionnelle, et surtout le chef de l'Etat entend multiplier les consultations avant le scrutin pour ne pas donner l'impression « de ne pas être à l'écoute ». Des rencontres avec la société civile, les leaders religieux et les responsables politiques. Des rendez-vous qui ont cruellement « fait défaut » au début du projet, ajoute un membre du gouvernement d'IBK.
Le pari de l'essoufflement
Mais l'issue de ces rencontres est de toute façon connue : « Le référendum aura lieu, il en va de la démocratie », affirme le président.
Ces quelques mois de délai supplémentaires que s'octroie le gouvernement auront peut-être un avantage. C'est en tout cas ce qu'espère ce proche d'IBK qui se demande « si les opposants ont les capacités de maintenir la mobilisation » jusque-là.