Après le blocage du corridor nord de la ville, une vague d'arrestations a eu lieu à Bouaké en début de semaine. Au moins quatre démobilisés ont été interpellés par la gendarmerie, dont deux leaders, le président et le porte-parole.
Ces anciens rebelles non intégrés à l'armée à la fin de la crise post-électorale réclament depuis mai le paiement de primes. Côte gouvernement, on affirme que des efforts ont déjà été faits.
« Dans les demandes qui sont faites au gouvernement, il y a des demandes qui peuvent avoir une certaine légitimité, admet Bruno Koné, le ministre de la communication. Quand c’est le cas, le gouvernement l’entend. Le gouvernement s’est engagé à accompagner les démobilisés avec un fond d’aide leur permettant de créer des activités génératrices de revenus, qui a déjà même commencé à être exécuté ».
Pas question donc de libérer les démobilisés arrêtés. « Nous sommes un Etat de droit, affirme le ministre. Quand une faute est commise, elle est sanctionnée, comme dans tous les Etats de droit. Et c’est ça qui évite la répétition de la faute ».
Parmi les ex-combattants, certains menacent de perturber les Jeux de la francophonie prévus du 21 au 30 juillet à Abidjan.