C’est un peu avant midi, le 3 juillet dernier, que la plainte contre le chef de l’Etat pour haute trahison a été déposée à la Haute Cour de justice. « Le Tchad est une République, le Tchad est indépendant et il n’est pas concevable que celui qui est censé garantir la Constitution se permet de dire que non cette Constitution a été modifiée indépendamment de sa volonté. Et donc Déby reste un chef d’Etat illégal et illégitime », estime Dinamou Daram, président du Parti socialiste sans frontière (PSF), auteur de la plainte.
Le Parti socialiste sans frontière, qui demande la destitution du chef de l’Etat, dit aussi attendre des explications de la France : « Le chef de l’Etat est le garant de la Constitution, mais si déjà il s’avère que ce garant de la Constitution se fait malmener, se fait avoir par un Français, la France est appelée aussi à se justifier parce que tant que la France ne se justifie pas, le peuple tchadien accusera la France ».
Pour Maître Jean-Bernard Padaré, porte-parole du parti au pouvoir, cette plainte n’est qu’un coup médiatique qui ne vise qu’à faire parler d’un petit parti d’opposition. Dans l’interview à RFI, « Idriss Déby a posé des problèmes que l’histoire retiendra », ajoute-t-il.