L’audition de ces deux victimes par le procureur marque le début d’une longue enquête. Pour des raisons de sécurité, aucune information bien précise n’a pu filtrer sur l’identité de ces personnes, qui ont fait le déplacement depuis Banjul pour témoigner.
Depuis le début de la procédure, la justice enquête sur de présumés crimes contre l’humanité commis par Ousman Sonko, entre 2006 et 2016. Désormais, avec les nouvelles plaintes déposées par cinq victimes le mois dernier, il est aussi question de présumés actes de torture et de violences sexuelles, indique une source proche du dossier.
De son côté, Ousman Sonko a jusque-là nié les faits. Lors de son interrogatoire, l’ancien ministre de l’Intérieur gambien a affirmé n’avoir jamais été au courant d’éventuels ordres visant à commettre des actes de torture par son administration.
Dernièrement, Ousman Sonko a déposé des recours pour faire annuler sa mise en détention provisoire. Ces demandes ont été rejetées par le tribunal. La prolongation de sa détention devrait permettre, selon le ministère public de la Confédération, « de traiter les plaintes pénales déposées » et « d'analyser l'ensemble des données séquestrées ».