Premier constat : en RDC près d'un adulte sur deux a souffert d'un retard de croissance dans l'enfance du fait d'un manque de nourriture. Résultat, des capacités scolaires réduites, un taux de redoublement plus élevé et des abandons de l'école plus nombreux pour ces enfants qui ont manqué.
Cette situation a un coût, pour le système éducatif d'abord : financer les redoublements par exemple, mais pas seulement.
Par ricochet, ces personnes qui ont été moins longtemps à l'école provoquent aussi une perte de productivité pour l'économie. Un manque à gagner estimé à 196 millions de dollars en 2014.
Autre exemple, les personnes qui ont souffert d'un manque alimentaire sont aussi moins productives dans les champs par exemple, du fait d'une capacité physique réduite. Une productivité plus faible qui provoque une perte de 244 millions de dollars, selon cette étude.
Enfin, la mortalité infantile due à la sous-nutrition prive également le pays de forces vives pour travailler plus tard.
Ces coûts ou ces pertes pour l'économie pourraient être évités, insiste le Programme alimentaire mondial dans son rapport. La solution : des programmes de nutrition ciblés des femmes enceintes et des nouveaux nés par exemple, une mesure à prendre d'urgence selon le PAM.