« Je ne tolèrerai pas cette anarchie », a déclaré mercredi soir le président Edgar Lungu. La veille, mardi, le principal marché de la capitale Lusaka a été entièrement dévasté par le feu. Cet incendie s’inscrit dans une série d’actes vraisemblablement criminels qui endommagent des bâtiments publics, des entreprises, et des marchés depuis plusieurs semaines déjà en Zambie.
Le Cisca, un mouvement de la société civile, dénonce la proposition d'état d'urgence. Il rappelle dans un communiqué que l’acte d’incendie criminel ne constitue en aucun cas un élément perturbateur suffisant pour imposer une telle mesure aux citoyens zambiens.
La volonté du président d’instaurer l’état d’urgence intervient aussi dans un contexte de tensions croissantes. Le chef de l'opposition, Hakainde Hichilema, est poursuivi pour trahison et emprisonné depuis avril dernier.
A l’Assemblée, les députés de son parti contestent toujours les résultats de l’élection présidentielle d’août 2016, ce qui leur a d'ailleurs valu d'être suspendus de leurs fonctions pendant un mois en juin. L'opposition dénonce depuis une dérive autoritaire dans le pays.