La vidéo de l’assassinat a été projetée à huis clos devant les prévenus, les avocats et le juge. Le ministère public s’est longuement attardé sur l’une des 7 personnes qui apparaissent dans le film, en pantalon bleu et chemise noire. Pour l’accusation, pas de doute : il s’agit de l’un des quatre prévenus dans le box des accusés. Mais l’intéressé lui nie les faits comme le reste des accusations portées contre lui.
La défense de son côté a soulevé un certain nombre de questions hier: comment le ministère public a-t-il obtenu cette vidéo ? Comment expliquer que sur les 7 personnes qui apparaissent dans le film, un seul a été arrêté ? Ou encore pourquoi celui qu’on entend donner des ordres sur la vidéo n’est-il pas parmi les prévenus ?
A ces questions les avocats de la défense disent n’avoir obtenu aucune réponse satisfaisante. Des avocats qui s’interrogent aussi sur l’absence des familles de l’interprète et des trois chauffeurs de motos dans ce procès. Ces quatre Congolais qui accompagnaient Michael Sharp et Zaida Catalán ont pourtant disparu. Deux familles des chauffeurs de moto congolais songeraient à se porter partie civile, selon une ONG de défense des droits de l’homme à Kananga.
Enfin à ce jour, aucun diplomate des pays d’origine de ces deux experts ne s’est déplacé au procès. Le seul observateur international est un représentant de la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo.