Il aura été question d'économie, de redistribution de la terre, du besoin de se rapprocher des électeurs, de lutter contre la corruption... Mais surtout d'unité. « Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise », a martelé le chef de l’Etat sud-africain et président du parti au pouvoir devant près de 4 000 délégués du Congrès national africain (ANC).
Pendant plus de 45 minutes, le chef de l'Etat a mis en garde contre le « factionnalisme » qui déchire l'ANC. Et ce alors que le parti doit élire son prochain leader au mois de décembre. Deux factions s'affrontent : les pro-Zuma qui soutiennent la candidature de son ex-femme, Nkosazana Dlamini-Zuma ; et les anti-Zuma, qui soutiennent la candidature du vice-président Cyril Ramaphosa.
Le factionnalisme est en train de déstabiliser notre mouvement historique, a mis en garde Jacob Zuma qui, à la fin de son discours, a suggéré un compromis : que le candidat perdant de l'élection de décembre devienne le vice-président du mouvement. Un partage du pouvoir. « Si l’un des camarades gagne, ne nous débarrassons pas de celui qui a perdu. Celui-ci peut devenir son adjoint. Avec ce système, les deux factions travailleront ensemble », a-t-il prôné.
Dans la salle, les réactions ont été mitigées. Les pro-Zuma applaudissent. Mais certains y voient une façon de s'assurer que sa candidate Dlamini-Zuma ne soit pas écartée du pouvoir en cas d'échec. Dans la salle, les réactions partagées. On pouvait entendre les supporters de Cyril Ramaphosa scander : « C'est le tour de Cyril ! »