L’avocat de Clément Kanku tient d'abord à rappeler que l'enregistrement, qui a circulé sur la toile et qui a été publié par RFI, est un élément sonore tronqué. Certains passages auraient été coupés, ce qui pourrait modifier le sens global de la conversation. L'autre précision concerne la traduction du chiluba vers le français. Pour maître Tshibuabua Mbuyi Dieudonné, « soi-disant le monsieur déclare que "on vient de brûler". Alors que dans cette conversation, le monsieur ne parle pas à la troisième personne du singulier, il parle à la troisième personne du pluriel, et il dit "ils ont… ils ont fait ceci". Donc, il n’est pas en train de se mettre dans la peau d’un milicien. Il est en train de donner des informations à un élu de la circonscription, simplement il est en train de rendre des rapports. Deuxièmement, on veut nous faire croire dans cette conversation que vous lisez dans le New York Times que c’est monsieur Kanku qui est en train d’acquiescer. Ce qui est faux. Il est simplement en train d’acter. On lui donne des informations et il prend acte de ce qu’on lui donne comme information. »
La défense insiste également sur le fait que Constantin Tshiboko, un journaliste présumé proche de la milice Kamuina Nsapu et qu’on entend dans cet enregistrement, était à Tshikula au moment où cette conversation est enregistrée le 8 août 2016, à Tshikula et non à Tshimbulu, comme cela a été traduit par erreur. Un détail qui a son importance, vu que Tshikula se situe à plus de 80 kilomètres du lieu où l'attaque des Kamuina Nsapu a eu lieu.